vendredi 26 mars 2010

007 as Roger Moore


A la fin des années 50, Roger Moore est à Los Angeles, sous contrat avec la Warner. Sa situation bancaire commence à s'améliorer après quelques années de vaches maigres. Quelques dépenses s'imposent, comme il le raconte dans son autobiographie 'My word is my Bond' (Michael O'Mara Books) : "Fort de ma nouvelle célébrité à Hollywood, je décidai de m’offrir une Jaguar XK150. Chaque jour, je la conduisais fièrement sur le trajet pour Burbank mais elle commença à développer la désagréable habitude de caler et de s’arrêter. Chaque jour, elle tombait en panne et je ne pouvais plus la redémarrer. Un après-midi, juste avant la fermeture de la concession Jaguar sur Hollywood Boulevard, je me présentai avec la voiture. On me répondit que je devrais la laisser là car on ne pourrait pas y toucher avant un jour ou deux. J’étais furieux et, en adoptant ce type d'attitude pour lequel Stewart Granger était bien connu (« je suis une star de cinéma, merde ! ») j’ai répondu : « Je vais vous dire ce que je vais faire. Je vais monter dans ma voiture, lui faire traverser cette vitrine et la laisser au milieu d’Hollywood Boulevard. Je suis certain que la presse sera intéressée de savoir que j’ai fait cela parce que vous ne vouliez pas vous en occuper ! »
Ma voiture a été dépannée aussitôt. Je ne recommande pas de se comporter ainsi en toute occasion mais gardez cela à l’esprit, au cas où vous vous retrouviez coincé."


Dans 'L'homme au pistolet d'or' (Guy Hamilton, 1974), 007 appliquera à la lettre le conseil de Moore en traversant la vitrine d'une concession AMC au volant d'un modèle Hornet pour prendre en chasse une autre AMC (les joies du placement de produit) conduite par Christoper 'Scaramanga' Lee.



En revanche, dans 'Demain ne meurt jamais' (Roger Spottiswoode, 1997), Bond effectue la manoeuvre inverse en pulvérisant la vitrine d'une agence Avis avec sa BMW750il. Pourquoi une agence Avis ? Parce que pour lui remettre sa voiture, Q était déguisé en agent Avis et que dans une scène coupée (ou non tournée mais storyboardée), Bond devait rester dans la BMW lorsqu'elle atterrissait dans l'agence et dire à l'employée "les clés sont sur le contact".

jeudi 25 mars 2010

Pimpmobiles

Dans 'Live and let die' (Guy Hamilton, 1973), l'un des ennemis de 007 conduit une étrange voiture : une Pimpmobile. Ce terme assez péjoratif (il signifie 'voiture de macro') qualifie ces curieuses voitures américaines, de gros coupés pour la plupart, qui ont été modifiées (customisées) de façon extravagante au début des années 70 par des carrossiers indépendants. On en a beaucoup vu dans les films de la Blaxploitation, souvent défigurées par l'artisan Les Dunham, qui leur donnait son nom. Ainsi, le modèle qui apparait dans le premier Bond de Roger Moore est une Les Dunham Coach Corvorado conçue en 1971 sur la base d'une Chevrolet Corvette avec des éléments de carrosserie de Cadillac Eldorado. La voiture, conduite par Whisper dans la scène de poursuite sur le périphérique FD Roosevelt de New York, est équipée d'un rétroviseur dans lequel est dissimulé un lance-fléchettes qui lui permet d'assassiner, en toute discrétion, le chauffeur de Bond. Ce dernier doit reprendre le contrôle de la voiture et se faufiler dans la circulation.



Dans cette séquence, le placement de produit n'a pas été très discret car pratiquement toutes les voitures impliquées sont des Chevrolet, modèles Impala (Sport Coupes et Custom Coupes) et Caprice (berlines Classic et break).


Une autre variante de Pimpmobile, cette fois une Cadillac Fleetwood Eldorado, apparaît dans 'Magnum Force' (Ted Post, 1973), le deuxième épisode de la série des Dirty Harry.

mercredi 17 mars 2010

OHMSS DBS


L'Aston Martin DBS que conduisait Bond dans "Au service secret de Sa Majesté" (Peter Hunt, 1969) avait une soeur jumelle. Elle fut utilisée sur le tournage au Portugal comme voiture caméra afin de filmer George Lazenby et Diana Rigg dans la voiture, après leur mariage. Une bonne idée, qui nous a évité les horribles rétro-projections souvent utilisées à cette époque. Cette seconde DBS a été revendue et résiderait actuellement en Australie tandis que la voiture visible à l'écran coule une retraite tranquille au Bond Museum de Peter Nelson, en Angleterre.
Une DBS 6 cylindres apparaît dans l'épisode "Double identité" de la saison 6 de "Chapeau melon et bottes de cuir" (ci-dessous) :


Une DBS Vantage dans l'épisode "Le baiser de Midas" de la saison 1 des "New Avengers" tandis qu'en 1971, une DBS 6 cylindres sera déguisée en V8 pour apparaître dans "Amicalement vôtre" (Photo : en tournage à Osterley Park où furent tournés les épisodes "Le lendemain matin" et "Des secrets plein la tête"). Enfin, une véritable DBS V8 apparaîtra furtivement dans "Les diamants sont éternels" (Guy Hamilton, 1971) le temps d'une scène censée se dérouler dans la Q Branch, mais tournée dans l'usine Aston Martin de Newport Pagnell.


lundi 15 mars 2010

Peter Graves (1926-2010)

De 1966 à 1973, Peter Graves a incarné Jim Phelps dans la mythique série Mission : Impossible. Graves vient de mourir, et de nombreuses images de la série reviennent en mémoire. Notamment la traditionnelle ouverture de chaque épisode qui voyait Phelps descendre de son cabriolet pour aller récupérer la fameuse bande enregistrée, dans une cabine téléphonique, un cinéma ou la remise d'une épicerie. Durant la saison 2, Phelps conduisit une Buick Wildcat 1967 et, plus tard lors de la saison 4, une Buick Skylark 68. De nombreuses marques américaines se sont bousculées pour apparaître dans la série, se faisant la guerre par placement de produits interposés. De 1968 à 1973, c'est General Motors qui véhicula l'équipe de Jim Phelps, puis Chrysler de 1970 à 1973, avec notamment un cabriolet Imperial Le Baron pour le leader de l'équipe.



lundi 8 mars 2010

Jensen Interceptor on TV (2)



A la fin des années 60, Jensen entreprit de faire connaître son modèle Interceptor de la façon la moins coûteuse possible, mais aussi la plus efficace. Le placement de produit était déjà un moyen bien connu et souvent pratiqué pour placer un nouveau modèle sous les projecteurs, Lotus l'ayant déjà utilisé dès 1962 avec son Elan dans 'Chapeau melon et bottes de cuir', et Volvo avec la P1800 de Simon 'Le Saint' Templar. Jensen avait déjà placé une CV8 dans la série 'Alias le Baron' (1966), mais l'opération n'avait pas reçu l'impact attendu (la série avait été stoppée au bout d'une saison). Ensuite, ce furent des Interceptor qui furent enrôlées dans quelques séries phare de la fin des 60's, comme dans cet épisode des 'Champions' (1968-1969) ou dans le tout dernier des 118 épisodes du 'Saint' (Les rivaux, 1968). Plus tard, Robert Vaughn conduira une autre Interceptor dans 'Poigne de fer et séduction'(1972-1973) et Simon Templar également dans la dernière série du 'Saint' avec S.Dutton (1989).

Dans cet ultime épisode du 'Saint', Roger Moore conduit une Marcos Mantula de compétition. Fait assez rare dans la série, on le filmera véritablement au volant de la voiture et non pas en studios avec un décor projeté derrière lui. Plusieurs épisodes du 'Saint' ont eu pour cadre l'univers du sport automobile, ce qui fera l'objet d'un prochain post !